Daigle, France

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Repères biographiques

Née en 1953 à Moncton, France Daigle a grandi à Dieppe (N.-B.) et fait des études en littérature à l'Université de Moncton. Elle réside à Moncton où, en plus de son travail d'écrivaine, elle contribue aussi des chroniques à L'Acadie Nouvelle, après avoir été longtemps rédactrice de nouvelles pour la radio de Radio-Canada en Atlantique.

C'est avec ses premiers textes denses et poétiques dont certains se rapprochent de l'écriture cinématographique que France Daigle s'est rapidement imposée comme auteure acadienne de premier ordre. Aucune forme littéraire ne lui est étrangère: poèmes, prose poétique ou fragments lapidaires comme Sans jamais parler du vent (1983), Histoire de la maison qui brûle (1985)ou La beauté de l'affaire (1991), ou encore La vraie vie (1993).

Ce dernier texte, une suite de cent fragments rigoureusement construite, est suivi de la logorrhée contrôlée de 1953, Chronique d'une naissance annoncée. Dans les interstices de l'oeuvre publiée se glissent des pièces de théâtre pleines d'humour, montées avec le collectif Moncton-Sable. Plus récemment ont paru les romans Pas pire (1998), Un fin passage (2001) et Petites difficultés d'existence (2002) où des personnages acadiens et d'autres sillonnent le monde: l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie (par l'intermédiaire du Yi King) - afin de le découvrir, mais aussi afin de se découvrir par le contact avec l'autre et par le contact avec l'autre langue - l'anglais, le français et le chiac, ce parler acadien qui marie l'anglais avec le français. Aller-retour, voyages réels et virtuels ainsi qu'aventures dans l'imaginaire deviennent ainsi des leitmotive importants d'une auteure bien ancrée à Moncton, cette première ville officiellement bilingue du Canada, haut lieu de la littérature acadienne, qui est en même temps une des capitales de la littérature canadienne d'expression française.

La qualité de l'écriture de France Daigle a été soulignée par de nombreux prix littéraires: Pascal-Poirier (1991), Éloizes (1998 et 2002), France-Acadie (1998), Antonine-Maillet-Acadie Vie (1999 et 2012), Champlain (2012), le prix des lecteurs de Radio-Canada (2012) et le prix du Lieutenant-gouverneur pour l'excellence dans les arts (2011). Ces derniers et le prix littéraire du Gouverneur général du Canada (2012) lui ont été décerné pour son dernier roman, une oeuvre magistrale de plus de 700 pages, Pour sûr, publié en 2011.