Laura Bourque Arsenault, «la maman des poètes acadiens»
(selon Raymond Guy LeBlanc), dont son propre fils Guy Arsenault est née
le 10 février 1914 à Alexandrina (Nouveau-Brunswick), village
près de Notre-Dame-de-Kent aujourd'hui disparu. Ses parents étaient
Suzanne Landry (née à Old Town [Maine]) et Dollard Bourque
qui ont eu six filles et quatre garçons. La famille a surtout vécu à Moncton,
séjour interrompu seulement par quelques années passées à Adamsville,
village natal du futur mari de Laura. A Moncton, celle-ci fréquente
d'abord l'école irlandaise, puis l'Académie du Sacré-Cœur;
en 1930, avant la fin de sa 9e année, elle doit abandonner ses études
au couvent Immaculée-Conception de Bouctouche pour aider sa mère
malade. Après quatre ans à la maison, elle trouve divers
emplois avant de se marier, le 29 décembre 1941, avec Albénie
Arsenault (né en 1903), ouvrier au Canadien National. Entre 1946
et 1956 ils vont avoir cinq filles et deux garçons (Laura fait en
plus trois fausses couches), parmi lesquels Annette, l'aînée,
obtient son brevet de l'École normale de Fredericton, Diana fait
son baccalauréat au Collège Notre-Dame d'Acadie, Robert étudie à l'Université de
Moncton et fait carrière à Radio-Canada, et Suzanne devient
technicienne en électroencéphalographie. De leur avant-dernier
enfant, Guy, né le 21 février 1954, Laura dit: «[C]'est le
poète de la famille [...] à seize ans, il a écrit
un livre de poésie» (Acadie Rock, publié en
1973). Son mari Albénie prend la retraite en 1968 et meurt d'une
crise cardiaque le 28 juin 1985. Laura tient un journal intime depuis le
début
des années 1960. |