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Léger, Dyane Repères biographiques | Repères bibliographiques | Sources secondaires
Sorcière
de vent! Moncton: Éditions dAcadie, 1983.
Les anges en transit. Trois-Rivières: Écrits des Forges,
Moncton: Perce-Neige, 1992. | |||||
Un peu comme un
conte merveilleux, où le protagoniste s'embarque dans un voyage fabuleux,
ce récit poétique commence avec «En ce temps là
»
(9), une expression qui rappelle «Il était une fois
».
Pareille au héros du conte, la narratrice entreprend une quête pleine
d'obstacles qui transforme à tout jamais sa perception de la réalité
et peut-être même de son identité. En
dépit de son ouverture, ce récit n'est pas un conte merveilleux.
Dans son voyage «de l'Est à l'Ouest», la narratrice se rend
compte que les fées bienfaisantes ont cédé leur place à
des anges qui saignent du nez, à des fantômes et à des squelettes.
Les géants ne sont pas des antagonistes à craindre, mais des victimes
de la faim et du froid. Le paysage lointain n'est pas un lieu magnifique, mais
bien un espace de neige et de refus. Le désenchantement se poursuit à la Nouvelle-Orléans. Là, «le démon écrit avec son sang» (47), le sorcier et la sorcière sont armés d'épingles et de revolvers et le crocodile menace de ses dents pointues. Plutôt que le froid, ici, c'est la chaleur qui sévit, mais «[d]ans une tempête de neige, ou sous un soleil écrasant, le poids d'un mort est le même» (54). Ce conte n'aura pas de fin heureuse. [Stéfanie LeBlanc] | |||||
Comme
un boxeur dans une cathédrale. Moncton: Perce-Neige, 1996. | |||||
Dyane Léger et Paul Savoie. L'incendiaire. Montréal: Éd. du Marais, 2008. | |||||
Ce
recueil, écrit en collaboration avec Paul Savoie, met en scène deux
narrateurs qui supportent de moins en moins ce qu'ils sont devenus. L'un cherche
l'apaisement dans le silence et le sommeil, l'autre est en deuil du grand amour
de sa jeunesse et se refugie dans le monde des rêves et des contes. Les
deux doivent affronter le feu tantôt réel tantôt symbolique
afin de retrouver la parole poétique qui semble se refuser à eux.
Écoutant patiemment l'autre, le monde et les choses, les narrateurs sauront
de nouveau apprivoiser les mots: «De la fenêtre où j'écris, le chèvrefeuille apprend à compter les jours. Les nuages ont remonté leurs collets et portent de longs foulards qui traînent jusqu'à terre. Le soleil est de plus en plus froid et la gelée blanche oublie constamment son manteau au bord de la rivière. La terre se refroidit et le temps se chagrine. Je tends l'oreille.» (40) |
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