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Comment
faire face à la mort d'un fils, benjamin de la famille qui,
âgé de 8 ans, est écrasé par un camion
de bois dans un virage reconnu comme dangereux? Comment ne pas sombrer
dans une dépression totale quand cet accident mortel est
suivi peu de temps après par le décès du mari,
ravagé par un cancer du pancréas? Et comment trouver
le courage de continuer à vivre en dépit des soucis
constants que donnent les trois enfants plus âgés qui
souffrent tous de la dystrophie musculaire?
Le récit autobiographique de Frigault-Mailloux, préfacé
par le Père Jacques Michaud, tente de répondre à
ces questions. Malgré des périodes de découragement
profond, l'auteure ne s'est jamais résignée à
son sort. Au contraire, elle s'est battue, d'interview à
interview et de pétitions à pétitions, pour
que soit améliorée la route dangereuse passant à
côté de sa maison à Charlevoix, un endroit
connu pour de nombreux accidents. L'accident mortel provoquant
l'activisme de la mère a laissé bien des traces
dans la presse en 1992. Quatre années plus tard, l'auteure
raconte elle-même sa vie en insistant sur le fait que c'était
la foi et l'appui des autres qui l'ont aidée à traverser
les périodes difficiles de sa vie. Écrire ce livre
fut pour elle «une forme de thérapie» (101),
mais se souciant toujours des autres, Frigault-Mailloux consacrera
les profits de sa publication à l'Association de la dystrophie
musculaire (69). Le livre se termine par une longue liste de remerciements
aux divers organismes et entreprises qui ont contribué
aux frais de publication.
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