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Desroches, Aurore

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Repères bibliographiques
 
Belleprée. [Sainte-Adèle, QC]: Éd. Belleprée, 1999.
 
Belleprée 2. [Sainte-Adèle, QC]: Éd. Belleprée, 2000.
 
Coureux de côtes, mangeurs de mouques. [Sainte-Adèle, QC]: Éd. Belleprée, 2001.
 
Du porridge écossais aux ployes madawaskaïennes: Philip Long, 1757-1832. [Roman historique.] [Sainte-Adèle, QC]: Éd. Belleprée, 2002.
 
D'une pointe à l'autre. [Préface d'Antonine Maillet.] Cocagne, N.-B. et Sainte-Adèle, QC: Éd. Belleprée, 2003.
  Sous le pseudonyme Aurore Desroches, Alphonsine Després a publié deux recueils de nouvelles (Belleprée 1 et 2), le roman Coureux de côtes, mangeurs de mouques, et le roman historique Du porridge écossais aux ployes madawaskaïennes.

Son dernier roman posthume, D'une pointe à l'autre, raconte la vie d'Emmerise de Chockpish, née au bord de la mer, à Pointe-à-Tiche, qui suivra son mari Laurie à la Pointe-à-Michel, un coin perdu dans les bois au bord d'une rivière. Le roman relate la transition d'une vie de femme ancrée dans la tradition (sa jeunesse dans une famille nombreuse; son adolescence à Olton dans le Maine où elle travaille comme couturière; son retour à la maison, suivi de son mariage et ses nombreux enfants, élevés surtout par sa belle-mère; le travail dur sur la ferme; les noces de la parenté comme seuls divertissements; le déménagement sur une ferme près d'un village où les petits-enfants pourront enfin aller à l'école) à une vie plus moderne (électricité, machines, école).

Le contenu du roman étant assez traditionnel, la forme l'est beaucoup moins, car la narration se fait par l'intermédiaire de cinq voix narratives, une technique rarement employée en littérature acadienne qui enrichit les limitations du «je» narrateur par différents points de vue: celui d'Emmerise, personnage principal; de Jean-Baptiste, amoureux d'Emmerise et ami de Laurie, son futur mari; de Marguerite, la soeur d'Emmerise qui passera sa vie aux États-Unis où elle épousera un Américain; de Magritélène, la fille d'Emmerise qui décide que ses propres enfants, contrairement à elle-même, doivent avoir une éducation; et celui du mari d'Emmerise, le timide Laurie, un travailleur infatigable. C'est donc par le travail de la forme que ce texte se distingue des nombreux récits non littéraires qui inscrivent un mode de vie disparu dans l'héritage culturel des Acadien.ne.s.

 

 

 

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